Authors:
Groupe URD
Year Published:
2009
Resource Type:
Tools & Manuals
Language:
French
Available In Languages:

Ce Manuel étudie les manières dont les populations affectées par une crise peuvent jouer un plus grand rôle dans l’action humanitaire de façon à optimiser leur participation. Les situations humanitaires présentent des défis bien spécifiques: le besoin de réponses rapides; les risques de travailler dans des situations dangereuses et l’éventualité d’être manipulés dans des environnements hautement politisés. Dans ces contextes, il est souvent difficile que les populations participent aussi pleinement qu’elles l’auraient fait dans d’autres situations. Par conséquent, la définition de la participation utilisée ici est assez large.

Dans ce Manuel, la participation est entendue comme l’implication des populations affectées par une crise dans un ou plusieurs aspects du projet ou programme de la réponse humanitaire: diagnostic, conception, mise en œuvre, suivi ou évaluation. Le degré d’implication variera en fonction des circonstances et il existera toujours un débat sur ce qui constitue une participation «vraie» ou «significative». Toutefois, ce Manuel fait le choix d’une approche très pragmatique de la participation et encourage le lecteur à impliquer les populations affectées par une crise dans la plus large mesure possible ainsi qu’à constamment rechercher de nouvelles opportunités pour augmenter le niveau de participation.

De manière à s’assurer que les populations affectées par une crise jouent un rôle dans la réponse humanitaire, il existe différents outils pour la planification et la gestion des programmes qui peuvent être utilisés par les acteurs de l’aide. Certains de ces outils sont présentés dans la 2e partie et des références à des ressources complémentaires pour la participation peuvent être trouvées dans la 3e partie. Cependant, la participation ne se résume pas à une série d’outils. Elle est d’abord et avant tout un état d’esprit qui considère les populations affectées par une crise comme des acteurs sociaux dotés de compétences, d’énergie, d’idées et d’une compréhension de leur situation. La réponse humanitaire devrait être faite avec les populations plutôt que pour eux.