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Partager des approches qui améliorent la nutrition grâce à l’agriculture

Présentatrice: Sarah Titus, Gestionnaire en sécurité alimentaire et en nutrition, SPRING

Si l’on s’accorde de plus en plus (Lancet Material and Child Nutrition Series, 2013) sur la nature essentielle d’une programmation intégrée à la réalisation des objectifs de nutrition mondiaux, on dispose de peu de données empiriques quant aux impacts des interventions agricoles sur la nutrition. Cependant, de nombreuses parties prenantes élaborent ou adaptent des structures pour guider la réflexion et améliorer la définition des domaines de recherche futurs. Parmi ces structures se trouve les Principes Directeurs pour Améliorer la Nutrition à travers l’Agriculture de la FAO et les efforts de Gillespie et al. pour définir des voies qui relient la agriculture à la nutrition. Les deux sont des structures d’analyse cohérentes, mais ils trop généraux pour fournir les détails nécessaires à l’élaboration et mise en œuvre efficaces de projets coimplantés ou dont les secteurs sont intégrés.

Pendant cette session des responsables du Projet SPRING ont parlé de ces deux cadres conceptuels et de comment ceux-ci ont guidé l’analyse des investissements de Feed the Future (Nourrir l’avenir) en matière de nutrition. Après une présentation concise et une période de questions et réponses, les participants ont eu l’occasion de collaborer aux efforts en cours pour rendre ces structures opérationnelles. S’appuyant sur leurs expériences dans leurs propres programmes, les participants ont travaillé dans de petits groupes afin d’identifier et analyser les étapes intermédiaires sur les voies qui relient l’agriculture à la nutrition. Les participants ont eu ensuite l’opportunité de discuter des meilleurs pratiques et approches pour améliorer les extrants et résultats nutritionnels des activités agricoles le long de ces chemins.

Les participants ont appris que le lien qu’on croyait exister entre l’apport calorique accru, l’augmentation de revenus et une sécurité alimentaire renforcée s’est avéré faux. Les programmes aujourd’hui s’intéressent de plus en plus aux aliments nutritionnellement denses.

Les questions et la discussion ont porté sur comment faire évoluer les politiques et les systèmes, comment orienter le discours afin de favoriser l’autonomisation des femmes et comment faire d’une augmentation de la consommation une amélioration nutritionnelle.

La gestion de programmes complexes: travailler de manière efficace dans le contexte d’un consortium 

Présentateurs: Patrick Danière, Directeur régional adjoint en gestion de la qualité, Afrique de l’Ouest (Sahel et littorale), Catholic Relief Services (CRS); Patrick Coonan, Agent en gestion des connaissances, TOPS; Valerie Stetson, Consultante indépendante

Beaucoup de programmes de sécurité alimentaire, dont ceux du Titre II, ont maintenant un contractant principal qui dirige un consortium de sous-traitants composé d’ONG internationaux et locaux. La création d’un consortium permet une couverture géographique plus vaste, l’inclusion des points forts techniques et sectoriels de multiples organisations et la possibilité d’un impact plus important grâce à la synergie de la collaboration et la couverture élargie. Du point de vue de la gestion, cependant, travailler en consortium est plus compliqué. Cette session a abordé les différents composants des consortia, s’appuyant sur des apports de contractants principaux, sous-traitants et des organisations qui n’ont pas encore participé à un consortium. Après avoir passé en revue des aspects différents du travail en consortium, les participants à la session ont choisi un de sept composants pour une discussion approfondie des améliorations possibles, mettant à profit leurs expériences sur le terrain et éventuellement des outils et documents. Chaque participant a reçu le manuel CAFE (Consortium Alignment Framework for Excellence) de CRS sur CD, en anglais, français et espagnol. Le groupe a identifié des stratégies pour améliorer le travail en consortium à l’avenir.

L’animateur a entamé la session en demandant aux participants d’écrire un mot qui, selon eux, décrivait un consortium qui fonctionne bien. Les mots choisis le plus souvent étaient complémentarité/synergie, communication, collaboration et coordination. L’animateur a énuméré les sept composants de la gestion des consortiums d’après le modèle de Catholic Relief Services : les objectifs, les stratégies, la structure, les rôles, le processus, l’élément interpersonnel et l’apprentissage. Les participants ont utilisé des points pour classer le niveau de réussite de leurs consortiums en ce qui concerne chacun des sept composants. D’une manière générale, ils ont eu tendance à évaluer favorablement leurs consortiums en ce qui concernait « les objectifs » et « les  rôles » et moins favorablement en ce qui concernait « la structure », « les stratégies » et « l’élément interpersonnel ». Ensuite, les participants ont travaillé en petits groupes. Chaque groupe, chargé d’examiner un des sept composants, a relevé des pratiques ou activités les plus susceptibles d’améliorer la gestion d’un consortium en matière de ce composant.

Présentation

L’analyse de barrières: leçons du terrain

Présentatrices: Bonnie Kittle, Consultante indépendante; Alexandra Rutishauser-Perera, Conseillère en nutrition en Afrique de l’Est, International Medical Corps (IMC)  

De nombreux projets de sécurité alimentaire commencent à effectuer des recherches formatives, telles que l’analyse des obstacles, pour identifier pourquoi les cultivateurs et d’autres parties prenantes hésitent à adopter de nouvelles pratiques et techniques. Les responsables de la mise en œuvre des projets utilisent les résultats de l’analyse des obstacles pour élaborer des stratégies plus efficaces pour favoriser les changements de comportement. Au cours de cette session, les présentatrices ont partagé les leçons qu’elles ont apprises en mettant en œuvre l’analyse des obstacles dans plusieurs pays.

Présentation

L’élaboration d’activités de changement de comportement liées aux déterminants

Présentatrice: Bonnie Kittle, Consultante indépendante, Kittle Consulting

De nombreux projets de sécurité alimentaire utilisent la structure Elaboration d’activités de changement de comportement (Designing for Behavior Change, DBC) pour créer des stratégies qui favorisent de façon plus efficace l’adoption de nouvelles pratiques. Bien que beaucoup de membres de nos staffs aient fait des formations en DBC, nous avons toujours du mal à élaborer de nouvelles activités de changement de comportement plus efficaces. Au cours de cette session très participative (aucune présentation PowerPoint n’a été proposée!), les participants ont examiné les 12 déterminants des changements de comportement qui favorisent l’adoption d’une pratique par les cultivateurs, les mères et d’autres parties prenantes. Ensuite, les participants ont travaillé en petits groupes pour élaborer des activités de changement de comportement créatives qui touchent à un comportement de sécurité alimentaire et à un déterminant précis.

L'intégration des hommes et des femmes dans les programmes: l’incorporation des recommandations issues  de l’analyse du genre 

Intervenants: Philippe Carette, Chef de projet, Ressources pour Améliorer la Sécurité Alimentaire/Resources to Improve Food Security, (RISE), Mercy Corps, République Démocratique du Congo; Fatimata Sinaré, Conseillère en genre, ACDI/VOCA, Burkina Faso; Modératrice: Sylvia Cabus, Conseillère en genre, Bureau de la Sécurité Alimentaire, USAID

Le programme que vous mettez en œuvre a des stratégies, des activités et des indicateurs qui favorisent l’intégration des sexes. Il a effectué une analyse de genre. Quelle est la prochaine étape? Comment incorporer les recommandations issues de l’analyse et modifier la programmation sans faire de changements radicaux ou nécessiter un financement supplémentaire? Les intervenants à cette table ronde ont discuté de comment ils incorporent le genre à leurs programmes et comment ils ont modifié leurs stratégies et activités suite à l’analyse de genre. La modératrice, Sylvia Cabus, a présenté également un aperçu succinct des lignes directrices publiées récemment en matière du genre (ADS 205).

Présentation

MARKit: Kit de suivi, analyse et réponse pour les programmes d’aide alimentaire d’adaptation

Présentatrice: Suzanne Andrews, Spécialiste en marchés et programmes d'agriculture, Catholic Relief Services (CRS)

L’outil MARKit a pour objectif d’aider les responsables de la mise en œuvre des programmes d’assistance alimentaire à (1) comprendre l’interaction entre les fonctionnements du marché et leurs programmes; (2) mettre en place des systèmes d’évaluation du marché et de leurs programmes; (3) identifier les anomalies dans les prix des produits alimentaires, les facteurs influençant les prix sur le marché et évaluer l’impact sur leurs programmes et (4) utiliser l’information issue du marché pour proposer une réponse appropriée aux changements liés aux conditions du marché qui influent sur leurs programmes.

MARKit diffère de l’analyse cartographique des marchés en situation d'urgence (emergency market mapping and analysis, EMMA) en ce que cette dernière s’utilise comme ligne de base tandis que MARKit s’emploie pendant la mise en œuvre pour analyser les activités d’un projet. 

Le présentateur a évoqué un exemple tiré de l’expérience de World Vision, qui a vu doubler le prix du maïs en juillet 2011. Les prix des bons avaient été fixés avant l’envolée du prix du maïs. Les bénéficiaires ont commencé à acheter du mil et du sorgho au lieu du maïs, et ont maintenu ainsi leur apport calorique. L’analyse leur a permis de changer leur activité en fonction de l’évolution du marché. 

Présentation